dimanche 7 avril 2013

Quelque chose dans sa façon de bouger

Bonjour!  voilà donc le premier article du mois d'avril et peut-être pas le dernier (je te prépare une surprise, mais étant super lente/feignasse, je ne peux pas te promettre d'avoir tout fignolé avant la fin du mois...).

J'ai donc décidé de te livrer une part de moi-même avec un article qui n'a aucune réelle utilité, bref comme les autres (mais comme je l'ai déjà dit, les choses les plus inutiles sont parfois celles que l'on apprécie le plus!).

Voici un petit texte que j'ai écrit rien que pour toi, lecteur du comptoir, j'espère qu'il te plaira; surtout que je l'agrémente de photos (de moi encore, youhou!) et du clip Stay, de Rihanna et Mikky Ekko (bon, là je n'y suis pour rien et même j'ai un peu honte...), musique sur laquelle j'ai fait ceci....  bonne lecture et au plaisir de te revoir!

Elle s'étire, et tourne. Ses yeux partent, voient d'autres réalités. Elle se penche, ses doigts effleurent la surface de l'eau. Derrière elle une autre étoile lumineuse va s'éteindre au cœur de la ville. J'ai toujours aimé sa façon de bouger. Sa démarche. Son allure. Je sais qu'elle danse, qu'elle est là. La ville rougeoyante l'éclaire. J'espère tellement plus que notre présent. J'aimerais tellement la porter vers d'autres réalités. Des lieux sans guerres. Des mondes où la lumière ne viendrait pas des bombardements. La ville derrière elle s'enflamme toujours un peu plus, alors qu'elle danse. Je ne me suis jamais senti plus vivant que maintenant, à la voir tournoyer, les pieds dans l'eau. La ville se meurt cette nuit; mais je n'ai plus rien à perdre. Elle tend son bras vers le ciel , embrasse les étoiles du bout des doigts. Sa tête tourne lentement dans le silence de cette dernière nuit. Elle me regarde et je vois ces yeux briller. Elle tend ses jambes, sur la pointe des pieds puis elle se baisse. Si mes mains ne s'étaient jamais posées sur une arme. Si je n'avais pas si souvent vu le sang couler. Si il n'y avait pas une guerre pour nous opposer. Je pourrais si facilement l'aimer. Son pied hésite, elle lève sa jambe. Je me demande ce que nous sommes vraiment. Ce qui nous définit. Nous ne pouvons pas être que des ennemis. Je ne peux pas être simplement heureux d'être encore vivant. Nous ne devrions pas craindre de nous endormir, nous ne devrions pas naître soldat dans un conflit trop vieux pour nous. Elle déplie ses bras, ferme son poing. J'entends un tir de char, loin de nous. Dans combien de vie, cette folie prendra-t-elle fin? Qui soufflera un nouveau matin? J'aimerais la voir dans la lumière d'un nouveau jour, j'aimerais la voir danser demain, j'aimerais l'avoir à jamais.

Si jamais notre danse doit bientôt prendre fin, je ne veux pas qu'ils se rappellent que nous sommes ennemis. Je veux qu'ils voient tous que nous sommes ensemble. Je reste avec elle.
 Léa






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