dimanche 12 février 2017

UN article par an c'est bien

Je reviens, de temps en temps.
Avec des articles et aussi un lien vers un compte Instagram, le mien.
Parce que j'aime bien la photographie et que je tente des choses.
Disons que je fais ce que je peux.

Namachtamère



Le féminisme n'est pas une menace

Attention, aucunes des photos illustrant cet article n'a de rapport avec le dit article

Depuis le début de l'année scolaire, je vis ma L3 Arts du Spectacle en Erasmus à Bristol. Cette année est donc très forte en changement, rencontres et découvertes, les plus impressionnantes étant sans doute celles que je fais sur moi-même. J'ai aussi découvert l'Université de Bristol et sa vie étudiante, bien différentes de ce que je connaissais à Poitiers, puisqu'il y a une MULTITUDE d'associations en tout genre et pour tous les goûts. Et bien qu'entre la QuidditchSociety et la TolkienSociety mon coeur ait balancé, ce sont vers celles de féminisme et de Pole Dance que je me suis tournée. A l'époque où j'ai pris cette décision, je vivais encore en auberge de jeunesse, j'ai donc eu l'occasion de m'enthousiasmer de ces associations auprès de mes ''collocataires''. Et je me suis vite rendue compte que ce sentiment n'était pas partagé par la gente masculine (sauf peut-être concernant la Pole Dance… mais ce n'est même pas ce qui a le plus marqué les esprits). Pour la première fois de ma vie, j'ai rencontré des gens et me suis présentée à eux comme féministe. Ce qui était toujours induit et évident dans mon cercle d'amis est devenu sujet de conversation et de scepticisme auprès des hommes que j'ai rencontré à l'auberge de jeunesse. Et ce, quel que soit leur opinion politique, culture, milieu ; du polonais libéral et conservateur à l'anglais hippie à débardeur tie and dye, tous, à des degrés différents, ont considéré que cette affirmation de ma part était une opposition à leur sexe.

J'ai eu beau leur expliquer que le féminisme est une volonté d'égalité entre les sexes, que ce soit dans l'éducation, l'accès à l'emploi, le salaire, le droit de porter ce que l'on veut sans être rabaissée à juste une paire de seins, des jambes, des fesses ; j'ai eu beau leur donner des chiffres (les hommes gagnent toujours environ 23 % de plus que les femmes, 26 % de femmes à l'Assemblée Nationale), des exemples précis (l'accueil réservé à Pamela Anderson, toujours au même endroit), j'ai souvent entendu en réponse que c'était un problème français, mais que sinon, il n'y avait plus lieu de défendre les droits des femmes. Hélas pour eux, l'un de mes cours de cette année (Youth, Sexualities and Gendered Violence) montre que le problème dépasse nos frontières : les hommes anglais sont payés en moyenne 19 % de plus que leurs consœurs, et passent en moyenne 8h aux tâches ménagères par semaine contre 15h pour les femmes. Alors non, il n'y a pas qu'en France que les inégalités hommes/femmes sont une réalité, bien que l'on s'en rende peut être moins compte dans la vie de tous les jours (le harcèlement de rue, bien qu'existant à Bristol semble moins fréquent).


Mais ce sont des photos que j'ai prises et que j'aime bien

Quant à l'argument du « il y a des inégalités plus graves à combattre », je ne risque certainement pas de le prendre en compte, puisque cela reviendrait à hiérarchiser les inégalités et en un sens, les personnes qui en sont victimes. Alors désolée (non), mais je ne considère pas que les droits des femmes sont moins importants à défendre que ceux des personnes de couleur ou homosexuelles par exemple. Et je ne pense pas non plus que je devrais « accepter le fait qu'il y ait des inégalités », parce que je ne vois pas pourquoi on s'arrêterait en si bon chemin. En l'espace d'un siècle, les femmes ont obtenu le droit de voter, d'avoir un compte à leur nom propre, d'avorter, de se marier avec la personne de leur choix (y compris une autre femme depuis 2013) et il faudrait qu'on abandonne maintenant ? Il faudrait qu'on soit contentes de notre situation alors que le sexisme ordinaire ou encore les inégalités dans le domaine professionnel sont une réalité dont nous faisons l'expérience quotidiennement ? Alors même que certains droits que l'on pensait acquis sont remis en question par des politicien-nes, qui se vautrent joyeusement dans une fange sexiste ? Et puis non, le sexisme ordinaire ce n'est pas une invention de féministes remontées du slip, c'est une réalité qu'il est difficile à cerner tant elle est banalisée, même par les femmes et c'est même un concept : Cultural Violence Concept, la violence culturelle : le fait que la société (et même ses institutions) banalise une forme de violence genrée. Tiens, lors de mon premier cours de Youth, Sexualities and Gendered Violence on a fait un petit jeu marrant (non, toujours pas) : nous avions sous les yeux des phrases dont il fallait déterminer si elles avaient été prononcées par un violeur ou si elles étaient issues de magazines masculins. Eh bien si ça avait été un jeu d'alcool, j'aurais beaucoup bu, parce qu'hélas, des différences, il n'y en avait aucune. Et je ne pense pas, contrairement à ce qu'un pote de l'auberge m'a dit, qu'il y ait besoin d'un contexte pour comprendre que « A girl may like anal sex because it makes her feel incredibly naughty and she likes feeling like a dirty slut […] you can try all sorts of humiliating acts to help live out her filthy fantasy », c'est une phrase profondément sexiste, une vision dégradante et dégradée de la femme, issue d'un magazine masculin.


Bonsoir.

C'est la première fois de ma vie que je me rends compte que le féminisme fait peur à certaines personnes. De ces conversations, je retiens le scepticisme de ces hommes qui, au mieux m'ont vue comme une utopiste, au pire comme une castratrice. Beaucoup d'entre eux semblent penser que je défends les droits des femmes, au détriment des droits des hommes, comme si l'égalité était impossible. « Et quand une femme est employée plutôt qu'un homme parce qu'elle porte une jupe, ou qu'elle est sexy, ce n'est pas juste, non ? » Non, effectivement ce n'est pas juste. Cet argument, je l'ai entendu quelques fois, mais c'est pourtant bien un sujet d'entente. Non, une femme ne devrait pas être employée pour son physique, mais pour ces qualifications. Donc je suis d'accord, si un homme n'est pas pris pour un poste parce que l'employeur a choisi une femme pour sa plastique, c'est injuste. Mais c'est injuste tant pour l'homme, dont les qualifications ne sont pas reconnues, que pour la femme, qui est rabaissée à son physique. Cet exemple est frappant, à mon sens : quand on se bat pour les droits des femmes, on se bat pour les droits des hommes.
On se bat pour que l'hétéronormativité de nos sociétés occidentales cesse de peser sur nos épaules (hommes et femmes confondus), avec son cahier des charges à remplir pour être parfaitement intégré : que le genre soit en accord avec le sexe (et que l'on pense que le premier découle naturellement du second) et que l'orientation sexuelle poursuive un but de procréation et soit donc hétérosexuelle . Si en plus on est un homme, blanc, on a tout gagné… Bien que les premières victimes de cette hétéronormativité soient les minorités LGBT, les femmes ET les hommes hétéros dont le genre correspond au sexe en souffrent également : être une femme impliquerait d'être féminine (Natoo a très bien tourné au ridicule les conseils premier degré de WikiHow pour être une femme féminine, conseils qui font froid dans le dos), douce et tendre, à l'écoute, serviable et avec un instinct maternel si fort que la vision de chaque enfant donne des envies d'enlèvement (c'est mal). Être un homme impliquerait à l'inverse d'être fort, virile, d'être entreprenant (notamment dans la sexualité, la violence au sein des rapports sexuels a, du moins en partie, une explication culturelle), de ne pas exprimer ses sentiments s'ils montrent une fragilité ; bref, des critères que l'on connaît mais qui semblent persistants.




Heureusement, la prise de conscience du rôle de la société sur la construction des individus permet aujourd'hui de questionner ce que l'on pense être naturel : le genre, l'orientation sexuelle, les comportements… et c'est génial, puisque la compréhension s'accompagne presque spontanément d'acceptation, donc le fait que la question du genre soit abordée à l'école devrait permettre aux prochaines générations d'éviter de considérer comme naturelles des conceptions qui sont culturelles et réductrices, reposant sur une volonté d'ordre rassurant (surtout quand les temps vont mal…).

Et quand je pense que des gens se soulèvent contre cette mesure de l'éducation ou contre une simple publicité où l'on voit des enfants jouer sans distinction de genre (ni de couleur!) à des jouets habituellement perçus comme genrés, ça me hérisse le oilp ! Parce que c'est bien connu : les féministes sont poilues...

Un peu comme mes genoux

jeudi 7 janvier 2016

Lectures de 2016

L'année vient de commencer (comme nous ne sommes pas encore le 15 janvier, j'ai encore le droit de vous souhaiter une bonne année. BONNE ANNÉE !) vous vous demandez sans doute si je ne me suis pas trompée d'un an, si je ne voulais pas faire une rétrospective de mes lectures de 2015. Eh bien non, il s'agit bel et bien de parler des livres que j'ai lu en ce début d'année. Ma consommation en lecture peut sembler gargantuesque (j'écris ces lignes le 3 janvier), mais il s'avère que des insomnies (non, il n'y a aucun rapport avec le fait d'avoir fêter -trop- dignement la nouvelle année, je ne vois pas ce que vous insinuez) m'ont laissé beaucoup de temps pour lire.
Un mal pour un bien, puisque je me suis penchée sur la bibliothèque de la personne qui m'avait laissé son lit pour le réveillon (fêté à Paris, ouiiii!) et qui s'est révélée pleine de très prometteuses surprises, que je n'ai pas hélas toutes eu le temps de découvrir (notamment un livre sur la sexualité et l'enfermement). Je ne parlerai donc que de ce que j'ai lu (ce qui me semble pas mal logique), à savoir un livre de Thomas Guénolé, intitulé Les jeunes de banlieue mangent-t-ils les enfants ? et En guise d'autobiographie de Gandhi. Je suis toujours en train de lire Vivre pour se sentir vivant, d'Albert Bosch.



Les jeunes de banlieue mangent-t-ils les enfants ?, Thomas Guénolé

Il est évident que la lecture du livre de Thomas Guénolé trouve une résonance, voire son origine dans les attentats qui ont ensanglanté 2015, de Charlie Hebdo au Bataclan, en passant par l'Hypercacher. Il ne me semble pas pertinent d'en parler dans cet article, mais si jamais j'arrive à ordonner ma pensée pour faire un article construit, il est certain qu'il viendra trouver sa place sur ce blog.

Fin de la parenthèse, voilà dans un premier temps le résumé que l'on trouve sur la quatrième de couverture:
"Le "jeune-de-banlieue", c'est l'ogre des temps modernes. Arabe mal rasé de 13-30 ans vêtu d'un survêtement à capuche, il se promène avec un cocktail Molotov dans une main et un couteau à cran d'arrêt dans l'autre. Il fume du shit dans les cages d'ascenseur. Il brûle des voitures. Il gagne sa vie grâce à des trafics et en fraudant les allocations sociales. Sa sexualité consiste à violer les filles en bande dans des caves ; sa spiritualité, à écouter les prêches djihadistes de l'"islam-des-banlieues", dans des caves également.

Il hait la France, l'ordre, et bien sûr, il déteste les Français (comprendre : "les Blancs"). Il aime le djihad et l'islamisme. Son rêve : partir en Syrie se battre aux côtés d'Al Qaïda ou de Daech, pour ensuite revenir en France commettre des attentats. Il ne serait donc pas étonnant que les parents disent bientôt à leurs enfants : "Si tu n'es pas sage, le jeune-de-banlieue viendra te chercher." La réalité est moins spectaculaire.

Les jeunes de banlieue sont plus d'1 million : 98 % ne sont ni délinquants ni dans des bandes. L'ascenseur social étant à l'arrêt depuis longtemps, seule une minorité arrive à s'en sortir. Une minorité plus marginale vit de trafics. Une minorité plus marginale encore sombre dans l'intégrisme religieux. Mais pour l'écrasante majorité, la réalité, c'est une galère de jeune pauvre urbain qui vivote entre le chômage, la "débrouille" et les emplois précaires. "


Thomas Guénolé s'applique donc à décrire la "balianophobie" (peur des banlieues donc) qui sévit dans les principaux médias, portée par des "intellectuels contestataires" et autres Alain Finkielkraut et qui est aujourd'hui un mal très répandu en France. Ironique, incisif, soutenu par des chiffres issus d'enquêtes et sondages nationaux et des propos qu'il s'attache à contrer ou soutenir (c'est le cas de Emmanuel Todd, auteur de Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse), le livre déconstruit les mythes entourant les jeunes de banlieue, principalement les jeunes d'origine Arabe et/ou musulmans.

N'ayant eu l'occasion d'ouvrir ce livre que la nuit précédent mon départ, j'ai tâché de le dévorer pour le finir avant de partir. Mission réussie, mais au prix d'une lecture parfois trop rapide à mon sens (la tuile). Ceci dit, je peux vraiment dire que j'ai beaucoup aimé lire cette "étude" (oui je ne sais pas
comment catégoriser ce livre, faites comme si vous n'aviez pas remarquez), qui traite de la création d'un bouc-émissaire, d'un ogre moderne, victime des préjugés et de la précarité. J'ai également apprécié le fait que le livre soit dédié à Zyed Benna et Bouna Traoré, deux jeunes de banlieue morts dans un poste électrique alors qu'ils étaient poursuivis par des policiers, ce qui avait provoqué des émeutes en 2005. Donc je conseille vivement la lecture de ce livre qui déconstruit bon nombre des clichés qui fondent le mythe du "jeune-de-banlieue", bien différent des vrais jeunes de banlieue.



En guise d'autobiographie, Gandhi

«La seule vertu que je veuille revendiquer est la vérité et la non-violence. Je ne prétends à aucun pouvoir surhumain. Je ne saurais qu'en faire. Je suis de chair et de sang comme le plus petit de mes semblables, faible et faillible comme tout autre homme». Dans une langue lumineuse, Gandhi nous raconte les étapes de sa vie et de son cheminement spirituel.

Voilà une lecture plus en demi-teinte que la précédente, pour la simple et bonne raison que je n'apprécie que moyennement de lire toute la vie de quelqu'un, aussi trépidante et pleine de sens soit-elle, je trouve toujours ça longuet. Bon, Gandhi ne me prend pas en traître (toujours honnête le keum), et considère bien en un sens son livre comme une autobiographie. Fort heureusement, sa vie est donc plutôt badass, ses prises de position fortes et révélatrices d'une envie d'être juste et défenseur des opprimés. En Afrique du Sud, pays encore sous gouvernance du Royaume-Unis à son époque, Gandhi a mis ses talents d'avocat au service de la défense des gens de couleur, principalement les Indiens, victimes du régime d'apartheid. De retour en Inde, il s'est appliqué à défendre l'indépendance de son pays, toujours de manière pacifique et non-violente. La non-violence, thème récurrent, mantra qui semble avoir guidé sa vie, est expliquée dans ce livre et je dois dire que c'est une lecture qui fait du bien, parce qu'on a quand même pas à faire à n'importe qui et que sa fin de vie, son rapport à l'humanité est plutôt exemplaire (bon, après il faut savoir qu'il a fait vœu de chasteté dans la deuxième moitié de sa vie, mais chacun son point de vue hein).


Vivre pour se sentir vivant, Albert Bosch




Bon, je m'avance un peu en parlant de ce livre, car à l'heure actuelle je ne l'ai pas fini; mais A PRIORI, je suis pas mal mitigée sur la forme. Qu'un homme ayant accompli ces rêves me dise que ça ne s'est pas fait comme ça, qu'il en a pas mal bavé mais qu'il a finalement parcouru tout le chemin, que c'est long et périlleux, mais qu'il faut se faire confiance, voir chaque petite étape passée comme une grande réussite menant à l'aboutissement du projet final etc; je trouve ça génial. C'est une source d'inspiration, il y a un côté feel good pas dégueulasse, ça donne envie de se bouger. Mais quand c'est fait sur un ton moralisateur, à base de "il faut faire ci, il faut faire ça" (à la fin de chaque chapitre, l'auteur à dressé une sorte de check-list à base de pseudo mantras sur "comment voir la vie pour que ça se passe bien, alors bouge toi un peu les meules enfin, il suffisait juste de penser comme ça blablabla"), là ça me fait tiquer. Hélas, c'est un peu mon impression A L'HEURE ACTUELLE (je ne crie pas hein, j'insiste -lourdement- sur le fait que je n'ai pas fini le bouquin) et du coup ça m'agace. Mais il n'empêche que son aventure force le respect et comme j'aime les quêtes à base de dépassement de soi et de désert de glace, je vais continuer ma lecture !


Voilà donc pour mes lectures de ce début d'année, je dois avouer avoir entamer une lecture parallèle à base d'Harry Potter et la Chambre des Secrets (on ne se refait pas!), dont je ne parlerai pas ;) A bientôt... !

dimanche 25 janvier 2015

Quelle trajectoire ?

Bonjour/Bonsoir
à toi, voyageur du cyber-espace, qui ose s'aventurer dans ce comptoir.
Lieu poussiéreux et silencieux où des jacinthes poussent entre les interstices du plancher, éclairées par les rais de lumières que laissent passer les planches de bois qui obstruent les fenêtres aux carreaux crasseux. Tu oses donc venir ici, alors que moi-même, tenancière, je ne m'y hasarde que (trop) peu.

Et pourtant, nous nous retrouvons.

Comme le laisse entendre le titre (volontairement mystérieux, ça renforce mon côté énigmatique de méchante de Disney), je me demande quel chemin doit emprunter ce comptoir...

Penchons nous un instant sur le sens du titre de ces chansons:









Du bon son, donc.

La question est donc, que faire? 
Bien que je sois actuellement à la fac, je ne poste presque plus d'articles ici. Mais il y a encore de la vie là-dedans, je n'ai pas cessé de penser à ce blog! Simplement, je ne veux pas poster des articles pour poster des articles. Je préfère faire de cet endroit un véritable comptoir, dans le sens d'un ''établissement de commerce'' (cimer Larousse), qui proposerait des créations artistiques, des photos, des vidéos, des textes, pourquoi pas de la musique ou des DIY; mais aussi des pistes de réflexions sur des thèmes diverses et variés (voyages, politique, littérature, théâtre, le travail de youtubers, de peintres, chanteurs, etc). Voilà ce que je souhaite faire de ce comptoir. Mais ce ne sera pas un ''établissement de commerce'' à proprement parler, puisque tout ici est libre de consultation. Je voudrais que tu puisses farfouiller partout, chercher des articles à ta taille, dont le style te sied, que ce soit dans les dernières trouvailles ou dans les malles poussiéreuses.
Or, n'ayant pas une grande confiance dans ce que je fais, j'attend d'avoir quelque chose à proposer, avant de poster. Je veux être légitime dans ma démarche, voilà pourquoi je ne poste pas souvent, il faut que je prenne le temps de faire les choses et de les faire bien, selon moi. 

Mais ne t'inquiète pas, toi qui me lis: je suis toujours là et je compte le faire savoir plus souvent. ;)

Fusion - Autoportrait

Bonsoir, bonsoir,

Une amie m'a envoyé une image, en me disant qu'elle trouvait que ce portrait me ressemblait, il s'agit de cette image:


Et comme je trouve ce dessin magnifique (j'ai ronronné de plaisir quand elle m'a dit que je lui ressemblait, littéralement), j'ai fait quelques recherches sur la dessinatrice, Paula Bonet,  qui réalise de nombreux portraits (beaucoup de femmes animales, c'est chant-mé).

En voici quelques uns, rien que pour toi: 





C'est beau, hein?

Du coup, je me suis laissé porter par ce que m'a dit mon amie (et par Gimp), pour fusionner le 1er dessin à une photo de moi, comme ça, pour voir. (Je n'ai pas de droits sur cette image, oui je suis une rebelle, mais je précise bien que le dessin est une création de Paula Bonet).
Et voilà ce que ça donne à voir: 

Sachant que je suis une totale néophyte sur Gimp (ta petite sœur pourrait faire mieux), c'est loin d'être parfait (on ne voit presque plus la photo d'origine), mais je ne trouve pas ça laid pour autant.

N'hésite pas à me dire ce que tu penses, soit de cet essai de ma part, soit de ce que fait Paula Bonet, dont voici le lien de son site officiel.
Bonne fin de week-end :)

jeudi 14 novembre 2013

Les Nombrils, la poutine et Thomas Gauthier

ATTENTION; cet article contient de nombreux clichés sur le Québec et ses habitants. Pour se faire pardonner, l'auteure de cet article poste en fin d'article une vidéo d'un podcasteur venu du pays de Céline et René (oh yeah). A moins qu'elle oublie.

Nouvel article (non, je n'étais pas morte, héhé!), à propos d'une de mes BD préférée, Les Nombrils, de Delaf et Dubuc (ils sont québecois, nom d'un caribou!). Je suis allé m'acheter le 6ème tome, Un été trop mortel! il y a peu et je l'ai dévoré. Et je vas te dire pourquoi petit sirop d'érable!

Tout d'abord, pour l'humour de la série, qui est l'élément prédominant dans tous les épisodes: dans les tomes précédents, il y avait la formule 1page-1gag et c'est VRAIMENT super drôle (non les auteurs ne m'ont pas acheté pour dire ça!). Surtout qu'en plus de l'histoire des personnages principaux, il y a TOUJOURS des détails fraisy-marrants en arrière-plan.



Mais tu te demandes sans doute mon cher orignal (du moins si tu ne connais pas encore cette BD) qui sont donc les personnages principaux? Elles sont au nombre de trois:
-Jenny, la sculpturale rousse, qui pour toute matière grise, se contente d'un tas de glaise
-Vicky, la jolie métisse, plus venère que ta sœur un jour de soldes (bouh le cliché!)
-Karine, la blonde élancée (qui devient brune après, mais je ne vais pas tout t'expliquer non plus) trop gentille mais qui se soigne, merci pour elle.

Or tabernak, ces personnages évoluent pas mal, depuis trois tomes environ et celles qu'on pensait n'être que des archétypes, sont en fait des personnages avec une réelle profondeur (on comprend pourquoi les deux pestes sont des pestes, et elles révèlent toutes les trois des facettes méconnues de leur personnalité). Et ce thème est de loin mon préféré. Il y a toujours un humour ravageur, l'histoire est plus que prenante et les filles prennent des chemins inattendus (et en plus elles ont de nouveaux looks trooop beaauuux!).


En plus de ça, j'ai vraiment retrouvé dans ce tome l'ambiance d'une trilogie qui fait partie de mes coups de cœur adolescents: Peau de Pêche, de Jodi Lynn Anderson. L'été, les rencontres, l'amitié, l'amour dans un verger de Géorgie. Certes ce sont des éléments vus et revus, mais il y a dans ce roman une certaine... amertume dans la façon de traiter ces éléments. C'est beau et triste à la fois, c'est drôle et amer en même temps. Et je retrouve cette atmosphère dans le tome 6 des Nombrils, Un été trop mortel!, du coup j'attends avec impatience le prochain tome (graou!).

J'espère que tu as maintenant envie de lire cette BD, quand à moi je vais aller tuer des bébés phoques en mangeant de la poutine et en écoutant Céline! A bientôt!


Le site officiel des Nombrils!
Une page facebook

jeudi 15 août 2013

Freud, le fluide odique et Inception

Un truc qui m'a toujours passionné, ce sont les rêves. Qu'est-ce qui se passe dans notre tête certaines nuits, comment s'explique ce basculement vers un monde (très) étrange, quelles sont leurs origines et leur utilité? Que nous apprennent-ils?  Je te propose de plonger avec moi dans une explication (une fois n'est pas coutume) psychologique ou tout du moins la plus concrète possible de l'inconscient. Ou pas. (tu as des paillettes dans les yeux, hein?).

Mais avant de commencer, je préfère te prévenir, fringant petit poney rose; je vais énormément utiliser Wikipédia pour cet article (wikipédiaesttonami). Oui, je sais, je suis une grosse feignasse, mais que veux-tu je suis en vacances, en vacaaaaaaaances!

Alors tout d'abord, qu'est-ce que le rêve? C'est là que je vais commencer à citer Wikipédia:
"Le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil.
Au cours de l’Histoire, différents domaines de la connaissance se sont intéressés au rêve, y cherchant du sens ou une fonction.
Le rêve se distingue de l’hallucination et de la rêverie qui, eux, sont vécus à l’état éveillé. Le nom scientifique de l’étude des rêves est l’onirologie.
Au réveil, le souvenir du rêve est souvent lacunaire, parfois inexistant. Il est cependant possible d’entraîner la remémoration onirique. Les rêves sont les plus élaborés pendant les phases de sommeil paradoxal."

Et si il y a bien UNE personne qui a cherché à comprendre les rêves, c'est Sigmund Freud (1856-1939). Et Freud, c'est lui:
Hé, swaggi ou bien?
Alors, qu'est-ce que le rêve pour ce vieux Freudinou?
"Pour Sigmund Freud et selon le principe du déterminisme psychique, le rêve, loin d'être un phénomène absurde ou magique, possède un sens : il est l'accomplissement d'un désir. Il a pour fonction de satisfaire le rêveur. Cette fonction du rêve constitue des renseignements quant aux désirs du rêveur. Selon Freud, le rêve est l'accomplissement d'un désir inconscient. Son sens doit être interprété. Le rêve se présente alors comme un moyen de connaître la névrose."

Et comme je suis gentille, je te balance dans ton museau violet l'explication du déterminisme psychique:
"principe suivant lequel une idée qui se présente à l'esprit ne peut être arbitraire et doit donc avoir un antécédent à déterminer. Le rêve n'est donc pas composé d'images hallucinatoires dépourvues de sens. Une idée, avant d'arriver à la conscience, subit une déformation plus ou moins grande mais conserve toujours un rapport avec l'idée d'origine. "

En gros, pour Freud, le rêve relève donc de l'Inconscient (" L'inconscient (de in-, préfixe privatif, et conscient, composé du préfixe con-, « avec », et de scientia, « le savoir ») est un concept de psychologie qui désigne l'activité psychique se déroulant hors de la sphère consciente dans l'esprit d'un individu."), et est un révélateur de nos désirs. Or, notre pensée est (selon Freud), structurée autours de trois concepts qu'il définit: le moi, le surmoi et le ça (je ne ferai aucun commentaire sur le manque total d'originalité dont il a fait preuve pour nommer ses concepts).
 Le moi, est la partie consciente de notre pensée, la partie sous contrôle du sujet. Le surmoi, ce sont les interdits (parentaux, moraux, sociaux, etc) qui agissent sur le moi (ex: je ne vais pas me déshabiller aux caisses de Auchan et monter sur le tapis roulant en chantant Ah qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boîte, chantent les sardines, parce que c'est fortement déconseillé par mon surmoi, pour les raisons qu'on connaît: atteinte à la pudeur et au bon goût  -du fait du choix de la chanson). Et le ça, est la partie inconsciente du sujet, celle qui, justement, le pousserait à  assouvir ses besoins pulsionnels.

Voilà donc ce qu'est le rêve et l'inconscient (selon Freud). Certes, cela répond à la question -A quoi ça sert? (le rêve a une fonction révélatrice de notre passé et de nos désirs), mais est-ce bien tout? Hum?

Et bien selon certains scientifiques, non. Et c'est à cet instant que l'article bascule dans ce que j'appellerais (mais ça n'implique que moi), les-explications-qui-n'ont-jamais-été-prouvées-et-aprouvées-par-la-communauté-scientifique-et-qui-sont-quasiment-mystiques-mais-qui-me-font-triper. 


Je vais donc te parler d'un livre, que j'ai lu plus jeune mais que je suis aujourd'hui dans l'incapacité de relire, tant je trouve (avec le recul) que c'est mal écrit.  Mais il n'empêche que l'histoire est bien trouvée (en voici le résumé):
Le rêve interdit
"L'île de Tarnagar abrite un étrange asile: les patients y sont enfermés parce qu'ils rêvent. Dans ce lieu inquiétant, la liberté et l'espoir n'existent pas, et tout le monde se plie aux règles de l'énigmatique Dr Sigmundus. Mais Dante, un jeune cuisinier et Bea, une fille de médecins, se posent des questions et refusent de se soumettre à une telle existence. Aidés par Ezekiel, un mystérieux patients considérés comme très dangereux, ils vont peu à peu découvrir l'incroyable vérité..."

Or, l'auteur, Brian Keaney va utiliser les hypothèses d'un savant du XVIII-XIXème, le baron Karl von Reichenbach qui a crée le terme de fluide odique, une force que seules les personnes sensibles ressentiraient. Dans le livre, cette idée est utilisée par Ezekiel puis Dante, puisque cette énergie peut être contrôlée dans les rêves (on ne s'emballe pas, petit mulot, tout ceci est purement fictif, POUR LE MOMENT!), ce qui permet de créer, de façonner un monde selon notre volonté et notre imagination.

Ce souhait de contrôler ses rêves, c'est ce que l'on appelle un rêve lucide (Wikipédia est ton ami!):
"Un rêve lucide est un rêve durant lequel le rêveur a conscience d'être en train de rêver. L’utilisation de l’adjectif « lucide » en tant que synonyme de « conscient » a été introduite en 1867 par l'écrivain, sinologue et onirologue français Léon d'Hervey de Saint-Denys dans son ouvrage Les Rêves et les moyens de les diriger.
La plupart des rêves lucides ont lieu durant la phase de sommeil paradoxal. Ils peuvent survenir fortuitement ou résulter d'un apprentissage. Se savoir en train de rêver offre au rêveur la possibilité d'exercer un contrôle délibéré non seulement sur ses actions mais sur le contenu du rêve et sur son déroulement.
La faculté de reconnaître l'état de rêve durant son sommeil est mentionnée dans les textes bouddhistes au VIIIe siècle après J.-C. En Occident, le rêve lucide a été étudié en laboratoire du sommeil dès la fin des années 1970."

Je pourrais faire encore une fois appel au copié/collé pour t'expliquer comment cela est possible, mais je préfère te mettre ce simple lien vers un WikiLivre: Le rêve Lucide (au moins, on sait de quoi ça s'agit).
 Voilà pour toi mon petit chacal braisé ;)



Bref, ceci m'amène tout naturellement à te parler du film Inception. Et pour changer un peu, je vais citer AlloCiné (oui pa'ce que faut pas déconner!), pour le résumé:
"Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence."

Pas besoin de préciser que le film est ÉNORMÉMENT centré sur le rêve, qui est un protagoniste à lui-seul, avec plusieurs strates (comme un oignon, quoi). Le réalisateur, explique ainsi le lien entre rêve et réalité:
"J'ai essayé de travailler cette idée de la manipulation et de la gestion d'un rêve conscient comme étant une compétence que ces gens ont. Le scénario est basé sur des idées courantes, des concepts fondamentaux...Où prendriez-vous vos idées, sinon ? La seule idée bizarre que le film présente, en réalité, c'est l'existence d'une technologie qui vous permet de saisir et de partager le même rêve que quelqu'un d'autre."  Et comment lui est venue l'idée du film:
"Christopher Nolan explique qu’il a imaginé le monde d’Inception il y a une dizaine d’années. Il revient ainsi sur sa fascination pour les rêves: "J’étais alors fasciné par les rêves et par la relation entre notre vie diurne et notre vie nocturne. Le fait que les éléments d’un rêve – qu’ils soient angoissants, réjouissants ou surnaturels – soient produits par notre propre esprit m’a toujours semblé être un paradoxe intéressant : ce que cela révèle sur le potentiel de l’imaginaire est tout à fait extraordinaire. Je me suis mis à réfléchir à la manière dont on pourrait utiliser cela dans un film d’action spectaculaire dont la dimension humaine serait très présente". Inception part du principe qu’il est possible de partager ses rêves – des rêves qui semblent totalement réels tant qu’on est endormi. Dans cet état subconscient, nos secrets les plus précieux, enfouis au fond de nous mêmes, sont prêts à être dérobés: "On voulait suggérer qu’une idée est incontestablement le parasite le plus résistant et le plus puissant qui soit", poursuit Christopher Nolan, "Il en reste toujours une trace quelque part… dans votre esprit. C’était fascinant d’imaginer qu’une personne mette au point un procédé pour envahir vos rêves, de manière très concrète, et s’approprie une de vos idées – aussi intime soit-elle".

Voilà, voilà. C'est ce que j'appelle une sacrée plongée tout ça! C'est article est trèèèès long, mais le sujet est vaste (et je n'ai pas tout traité!) et comme ça je me rattrape pour mon non-article du mois de juillet. D'ailleurs, j'espère redevenir plus constante dès la rentrée, mais je pars en Prépa littéraire, alors ça risque d'être compliqué (graou).

Mais si tu souhaites étudier encore plus le sujet, voici pour toi plein de liens que je te balance dans ta face. Hop! Hop! Hop!

Wikipédia__l'interprétation des rêves__Freud
Wikipédia__Karl Von Reichenbach
Allociné__Inception
Pseudo Site d'interprétation des rêves
Psychologie__Dossier__Rêve

Et un dernier cadeau pour se détendre :



 Sur ce, je te souhaite de bien profiter du soleil!